L’amour se retrouve dans une infinité de nuances, d’expressions, dans une mimique précise, dans la répétition du quotidien. Ce sont les détails qui donnent de la couleur à l’amour qu’on ressent, qui nous font basculer entre des vagues d’empathie, de désir, de profonde amitié ou dans l’osmose. Sorti de son contexte intime, l’amour qu’on nous montre généralement dans les films et les publicités sent le cheddar mal vieilli. Mais pas ici, dans cette publicité allemande du fournisseur de produits pour coloristes Schwarzkopf, créée par l’agence BBDO.
Vous me trouverez cucul ou romantico-quétaine. Et vous aurez probablement raison. N’empêche, j’aime ce film car il dissèque en quelque sorte le sentiment amoureux pour lui donner un sens en lien direct avec la couleur, soit l’attribut principal du produit annoncé en bout de ligne.
Laissez-vous aller un peu pour la Saint-Valentin, en vous disant que même si cette fête bidon et artificielle ne sert qu’à vendre des trucs inutiles et à torturer certains célibataires en véhiculant des gonzillions de clichés éculés, elle nous sert également de rappel nécessaire. Car si nous savons que l’amour se vit au quotidien, nous savons tous aussi que c’est ce même quotidien qui vient en altérer la couleur, quand on ne sait pas préserver notre cocon des tracas insidieux d’une vie trop souvent agressante. Un peu d’amour qui sent le fromage, dans une époque sans âme où le temps file comme un voleur? Oui, je le veux.