Hier, je suis tombé sur un billet qui m’a fait réfléchir
sur la nature même du succès. Vous savez, la psycho-pop à 5 sous et les
recettes en «5 points pour atteindre le bonheur» foisonnent sur le Web. C’est
facile: vous lisez, vous vous emballez et ensuite vous oubliez. Mais hier
c’était différent. Ça m’a touché et c’est ici.
Je vous ai parlé il y a quelques temps de la
refonte de la marque de l’agence où j’évolue depuis presque 10 ans. Et bien le
projet avance à grands pas et nous en sommes à évaluer notre déménagement en
2015 vers un endroit qui pourra servir de véritable quartier général à notre
modèle d’entreprise et à notre vision à mon associée Marie-Michèle et moi. Je
suis présentement partagé entre l’excitation de ce qui vient et l’angoisse. Mais l’excitation et la conviction d'aller dans la bonne
direction demeurent gagnantes, car j’ai deux certitudes:
1- Je crois en notre équipe, en notre chimie et
en nos capacités.
2- Je suis convaincu que le succès s’achète,
comme une vulgaire pomme verte à la fruiterie. Suffit par contre d’y mettre le
prix.
Le succès s’achète certes. Mais s’il demeure si
rare, c’est qu’il exige un prix que peu sont prêts à payer. Celui de
l’incertitude, du doute, du rejet, de l’insomnie, de la peur,
de la nausée avant une grosse présentation; celui de la douleur psychologique
tard le soir et physique le matin aux aurores, de l’isolement entre deux
expressos bien tassés, de l’obsession des résultats, mais surtout, celui
d’échecs par dessus échecs par dessus échecs sur plusieurs années. C’est un filtre si fin et si
exigeant qu’il éliminera tous ceux qui ne se projettent que dans le rêve au
détriment de l’abnégation. Pour réussir, il faut accepter d’avoir mal et de
décevoir des gens, souvent jaloux, qui n’ont aucune idée des ressources dans
lesquelles nous devons puiser pour s’y rendre. Il faut aussi se concentrer sur
le moment et oublier tout le reste. Il faut tout donner en gardant son
intégrité. Je crois être à mi-chemin, mais au fond je n’en sais rien. Je ne
sais pas si je vais y arriver, mais je sais que jamais je ne rebrousserai
chemin.
Sur une note plus légère, je vous laisse sur
cette irrésistible publicité de la marque texane Poo-Pourri, qui ramène le Père-Noël sur un trône bien
différent de celui sur lequel il siège généralement au Carrefour Laval le
samedi après-midi… Une publicité «qui sent bonne» comme le temps des Fêtes.
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