jeudi 6 novembre 2014

La vie rêvée



Rien n’est plus vrai que la vie rêvée. Elle définit qui nous sommes, elle oriente nos aspirations, elle nous rassure, nous permet de nous endormir le soir; notre vie rêvée a marqué notre enfance et c’est le fondement même de Noël: ce dialogue imaginaire, cette incursion dans un univers singulier. La perte de cette vie rêvée représente probablement le choc le plus frontal que l’humain devra vivre avec la réalité froide de l’individualisme.

Le détaillant britannique John Lewis frappe encore un grand coup cette année avec ce message qui évoque autant l’empathie de l’enfance, l’importance de l’amour et oui, implicitement, le rôle de premier plan du monde imaginaire dans l’esprit de Noël des enfants. Au-delà du pingouin et du crescendo qui débute lors de la 60e seconde, la clé de cette publicité se révèle dans le réalisme du plan final, qui démontre à la fois la beauté de l’enfance dans ce qu’elle a de plus vulnérable et par effet inversé, notre capacité à nous, adultes, de croire encore à ce qui a déjà été vivant en nous. Probablement qu’elle me touche encore plus car j’y vois mon fiston, elle n’en demeure pas moins une réussite en tout point. Car même si le toutou s’avère inanimé, l’amour, lui, demeure vrai.

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