Elle s’appelait Chrissy Amphlet. Elle était la chanteuse du groupe australien Divinyls, qui a marqué à sa façon les années 1980 et 1990. Elle est morte le 21 avril 2013 d’un cancer du sein, à l’âge de 53 ans. Avant sa mort, elle a manifesté le souhait que sa chanson la plus populaire, I touch myself, devienne un symbole de l’auto-examen des seins, à des fins de prévention de la maladie.
Et là, il y a deux jours, est apparue cette vidéo absolument émouvante qui m’a tiré les larmes et m’a fait dresser les poils sur les bras ; cette refonte a cappella interprétée par des chanteuses, par ses amies Connie Mitchell, Deborah Conway, Kate Cerebrano, Katie Noonan, Little Pattie, Megan Washington, Olivia Newton-John, Sarah Blasko, Sarah McLeod et Suze DeMarchi m’a littéralement soufflé. Une idée simple. Un rendu minimaliste. Un mouvement objectif. Et une chanson, vibrante célébration de la sexualité féminine, qui devient un legs en empruntant un tout autre registre, celui de l’intimité face à cette saloperie de monstre. Mais surtout l'incarnation du pouvoir des femmes sur lui.
Chrissy Amphlet n’était rien pour moi avant aujourd’hui. Et là elle est devenue une icône de résilience. Elle a vaincu la mort car elle vit maintenant dans l’esprit de plusieurs à travers cette chanson, à travers cette version, qui évoque par le fait même toute la noblesse que peuvent emprunter certaines campagnes de sensibilisation. Celle-là sauvera des vies et en inspirera plusieurs car elle témoigne un peu, beaucoup, de notre infinité.
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