Hier matin, j'ai rapidement discuté du marketing de la rentrée scolaire sur les ondes de TVA à l'émission Salut, Bonjour! De la présence croissante de la technologie, notamment par plus de 15 000 tablettes numériques utilisées dans certains établissement privés, à l'avènement au Québec de la chaîne Target, en passant par les stratégies de création qui visent essentiellement les femmes, j'ai fait le tour en 6 minutes du contexte vécus par les parents, qui doivent négocier avec un monde qui évolue plus vite que jamais et qui coûte aussi plus cher que jamais (plus de 242 $ par enfant). Mais il y a une notion que j'aurais aimé traiter et que je n'ai pas eu le temps d'aborder, alors la voici…
Selon moi, une tendance très lourde en branding personnel englobe graduellement plusieurs segments, dont les jeunes, depuis plusieurs années : la personnalisation de l'image personnelle. Là où hier on choisissait dans quel camp on voulait jouer en se magasinant vêtements et accessoires typés très clairement à un genre précis, nous voyons de plus en plus aujourd'hui des jeunes et moins jeunes célébrer leur unicité en prônant la créativité pour créer leur propre style. Oui, plusieurs se cantonnent toujours dans certains looks, mais je crois que le fractionnement des styles sera très assurément de plus en plus la norme.
Cette tendance, issue en partie de la très classique théorie de la «longue traîne» de Chris Anderson (2004), de la réalité des jeunes des mégapoles coréennes et japonaises depuis une douzaine d'années, mais avant tout d'une quête existentielle saine, se verra amplifiée, entre autres, par toutes les possibilités générées par les achats sur le Web, autant en produits culturels dématérialisés qu'en vêtements ou accessoires fabriqués en petites quantités. Dans le fond, chaque personne est unique, chaque parcours est unique et les références plus métissées que jamais. Alors, pourquoi ne pas refléter à l'extérieur ce que nous sommes vraiment à l'intérieur?
ps: pour ceux que ça intéresse, mon entrevue est ici.