En ce premier janvier 2013, j'aimerais parler de mes amis: présents, égarés, prétendus, authentiques, profonds ou superficiels. Des amis que je croyais avoir, ceux dont j'ignore l'existence mais qui veillent sur moi en silence, des amis familiers ou hautains, proches ou lointains, parfois même involontaires. Des amis de l'école, du travail ou au CHSLD. Des amis dépravés ou constipés, gênants ou gênés, qui boivent trop ou pas assez, qui ne conduisent pas mais savent se conduire, ou encore qui conduisent croche car ne savent visiblement pas se conduire. Des amis aveuglés par leurs bons sentiments ou perdus dans leur nombril trop décentré vers la droite. Des amis en santé mais aussi un très malade. Des amis qui me rappellent qui j'étais, ce que je suis devenu, ce que je ne suis plus, ce que je rêvais d'être jadis. Des amis qui usent ma patience, qui s'accrochent au passé, des complices inconditionnels tout comme des traîtres qui redéfinissent la réalité pour que ça les arrange. Des amis que je peux appeler à tout moment sans jamais les déranger. Des amis avec qui des larmes ont été mélangées, sans jamais se juger. Des amis qui se sont relevés après avoir lourdement tombé. Des amis que je regarde gonflé de fierté.
Tous mes amis sont humains. Leur beauté et la force de notre lien résident justement dans notre profonde et imparfaite humanité. À tous mes amis, qui que vous soyez, que vous m'aimiez ou pas, merci de me permettre d'exister en dehors de moi, de m'offrir ma petite et bien égoïste parcelle d'éternité. Bonne année mes amis.
Mathieu
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