Je suis loin d'être un saint et de prétendre être au-dessus de la mêlée. J'ai parfois critiqué des campagnes que je n'aurais jamais dû critiquer. J'ai conçu au moins un concept qui a été contesté par plusieurs même si je visais exactement le contraire. Cet univers de perception est plus glissant qu'une pelure de banane. Personne n'est à l'abri d'un faux pas. Rien n'est jamais acquis. Ce contexte est à la fois exaltant et déstabilisant. Mais aussi très frustrant parfois, croyez-moi.
J'amorce une autre période charnière de mon cheminement professionnel. Mes ambitions sont grandes, mon égo probablement trop gros, mais je me rattache à un idéal, mon idéal, celui de faire «performer» des marques et des organisations grâce à de la publicité qui respecte l'intelligence du consommateur. Je vous mentirais si je n'admettais pas que mes convictions sont constamment ébranlées par la connerie ambiante, mais je persiste et je signe. En publicité, la concurrence est féroce, omniprésente, créative, solide. Pour évoluer dans mon milieu, faut pas trop penser et foncer. Mais là, en cette fin d'année, j'ai décidé de réfléchir un peu avant de foncer à nouveau, pour mieux avancer. Pour contribuer plus efficacement à l'émergence de l'agence où j'évolue. Tout ça en prônant mes valeurs.
Merci de continuer à me lire même si je me fais moins présent. Cette année, j'ai tenté d'écrire moins mais mieux. Le temps me dira si j'ai réussi. Ce blogue est à la fois, pour moi, un laboratoire, une thérapie et un lieu d'échange. Et sans vous il n'existerait pas. Je vous souhaite à tous et toutes des Fêtes ambrées d'émerveillement, de joie et de paix. Je vous reviendrai en 2013 pour mes voeux de début d'année. Je vous laisse sur une rétrospective bien ficelée, signée Google, vue sur le mur de mon fidèle ami Jordan ainsi que sur une chanson de Noël de 1963 qui ne vieillit pas.
Mathieu