En cette campagne électorale estivale et historique, les différents partis déploient leurs stratégies publicitaires depuis quelques semaines déjà. Certains ont débuté tôt et ont déjà épuisé plusieurs millions de dollars, alors que d'autres ont préféré attendre pour se concentrer vers la fin. Et comme dans toutes les élections, les budgets sont séparés entre les publicités dites «nationales», qui font l'éloge des partis en amont, et les stratégies «locales» qui visent à valoriser les candidats sur des enjeux qui leur sont propres, dans le territoire de leur circonscription. Que ce soit en affichage extérieur, en publicité directe, par l'entremise du Web en mode géolocalisé, par le porte-à-porte ou encore par l'utilisation des médias sociaux, les candidats possèdent une certaine marge de manoeuvre pour communiquer à leurs électeurs les bénéfices les plus importants reliés à leur candidature, voire même échanger avec eux et répondre à leurs questions. On pourrait discuter longtemps de la justice du mode de financement et de la taille des budgets consentis aux partis lors d'une campagne électorale, mais un fait demeure: il est important que les citoyens soient exposés de toutes les manières possibles aux différentes visions des partis et des candidats. C'est essentiel en démocratie et c'est de bonne guerre.
Là où je décroche, c'est quand on décide consciemment de prôner des messages négatifs qui s'appuient essentiellement sur la démagogie ou sur un manque d'éthique. Quand on rabaisse un ou plusieurs concurrents sur des mensonges en se disant que tous les moyens sont bons pour gagner. Ou encore quand on méprise l'intelligence des électeurs au point de représenter l'exercice démocratique du vote, comme l'a fait le très photogénique candidat Gerry Sklavounos dans Laurier-Dorion, en distribuant un tract qui emprunte la forme d'un bulletin de vote où lui seul est représenté. La publicité peut tellement faire plus et mieux que ça. Évidemment, ça demande un peu de créativité et une vision positive axée sur des idées et non sur une quête absurde et égoïste de pouvoir. Le pire, c'est que ces stratégies négatives, à courte vue, rapportent parfois plus qu'elles ne coûtent en crédibilité. C'est pourquoi il faut être vigilant et voir clair, car selon moi, le sens de l'éthique des candidats doit être un critère important lors de notre choix final.
Demandez à votre entourage de vous résumer les différentes positions des partis, disons en santé et en éducation. Vous serez surpris du nombre d'individus qui ne pourront vous répondre, et ce malgré la publicité, les débats des chefs et la couverture médiatique quotidienne. C'est selon moi une preuve que tous les moyens sont bons pour éduquer les électeurs sur les vrais enjeux. Personne ne doit abdiquer devant ses responsabilités. Ça, notre beau Gerry au sourire Colgate ne l'a visiblement pas encore compris, trop centré sur son petit nombril.
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