Le «pitch» ou présentation spéculative, c'est ce que la plupart des agences de publicité font pour gagner des comptes publicitaires d'envergure. Peu importe ses règles ou le nombre de participants invités, un«pitch» implique de se lancer dans le vide. Car si nous savons que notre création fonctionne, nous n'avons aucune réelle idée de ce que le prospect en pensera. Et encore moins de ce que les concurrents vont présenter, même si la déduction nous en donne parfois des indices. Alors la lucidité quant aux risques encourus doit guider nos pas. Personne ne mourra d'une «défaite». Mais toute défaite doit impérativement nous aider à progresser comme groupe.
L'expérience et la confiance en mon équipe m'apportent l'intime conviction que nous avons tout fait ce qui était possible pour trouver la bonne solution, le bon concept, honnêtement. Il en résulte aussi la capacité de pratiquer le «lâcher-prise», car nous ne pouvons contrôler tous les paramètres et accepter cette réalité nous rend meilleur.
Pitcher, c'est communiquer notre évidence avec passion, c'est démontrer notre profonde compréhension des enjeux, mais c'est surtout s'élever au-dessus de la mêlée. Ce phénomène s'appelle le Reality Distortion Field (RDF). Cette faculté était l'arme la plus redoutable de Steve Jobs et représente l'atout le plus utile en «pitch». Peu réussissent à la maîtriser, nous sommes nombreux à en rêver, j'y aspire bien humblement à ma manière. Don Draper, lui, la possède. Sur ce, je vous repasse ma scène fétiche de Mad Men, que j'écoute la veille de chaque «pitch». Et oui, je sais, Don Draper n'existe pas dans la vraie vie...
Et j'espère que vous terminerez disant (ou pensant...) : Good luck with your next meeting... ;-)
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