Joseph Kony est une ordure ougandaise de 51 ans, chef des rebelles de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA), un illuminé qui a ruiné la vie de plus de 30 000 enfants depuis plus de vingt ans en les kidnappant et en les enrôlant dans ses milices. Les pires sévices ont été commis. Des horreurs. Le gars est numéro un au palmarès des trous de beigne recherchés pour crime de guerre par la Cour pénale internationale. Rapt, viol, esclavagisme sexuel, incitation à de la violence familiale (il a forcé des enfants à torturer et tuer leurs parents), bref, la totale: Kony est un docteur Evil bien vivant, maintenant. Pour l'empêcher de perpétuer son oeuvre, une campagne sans précédent a été récemment lancée pour favoriser son arrestation et son inculpation.
Le film montré en intro, long mais essentiel, un superbe investissement de 30 minutes, raconte une histoire fabuleuse, celle de l'implication, de l'activisme et du pacifisme à l'ère des communications mondialisées. Celle de Jason Russel, un père engagé de San Diego qui, en s'impliquant en Ouganda, a été personnellement interpelé par la situation engendrée par le monstre. Le gars a décidé de passer à l'action et de concrétiser ses idées. Puissant.
La stratégie est intéressante: propulser la notoriété de Kony et de ses atrocités pour ensuite se servir du levier du nombre pour mettre de la pression sur les autorités afin qu'elles investissent des ressources militaires et logistiques qui mèneront à l'arrestation du trou du cul. Au menu de cette guerilla marketing: utilisation judicieuse des médias sociaux, stunts, relations publiques, le tout arrimé au rythme de l'investiture républicaine, bref, un entonnoir très bien intégré qui pousse les intéressés vers le passage à l'action, au-delà de l'implication, soit le financement des opérations.
Dominic Arpin en parlait hier: tout n'est pas limpide dans cette offensive. Mais une chose est certaine, chaque être qui vient au monde sur cette planète devrait avoir l'opportunité de vivre son enfance protégée de monstres comme Kony. C'est pourquoi je ne vous demanderai pas de contribuer financièrement à la campagne Kony2012 , c'est une question très personnelle, mais plutôt de partager la vidéo à vos amis sur Facebook ou par courriel, pour sensibiliser nos proches à cette réalité. Le reste vous appartient.
Merci à une cliente allumée, Marie-Andrée Lefebvre, de m'avoir aiguillé sur cette question.
PS: En cette journée spéciale qui vous est vouée, je le clame haut et fort: femmes, je vous aime, je vous respecte, je vous veux libres et aptes à réaliser tous vos rêves, à l'abri de toute forme de violence conjugale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire