Faire ce qui est bon, ce qui est bien, versus se laisser mener par les diktats des résultats à très courte échéance. Prôner une vision intégrant sa philosophie, ses valeurs, une image unique, versus tomber dans le goût du jour et dans les modes, les tendances, les courants. Ces dilemmes, ces choix, font partie du quotidien des publicitaires et des directions marketing et communication d'entreprises, d'organismes, d'individus et de partis politiques. Pragmatisme et idéalisme peuvent-ils cohabiter sainement? Prenons le contexte de la campagne électorale fédérale actuelle en exemple.
Le truc facile et éprouvé par nos cousins américains, c'est la publicité négative. Un maximum d'impact, de rendement, un minimum d'implication, on attaque, on déforme certains faits tout en en dissimulant d'autres. C'est une manipulation plus ou moins marquée de la réalité. Pas ou peu de créativité. Absence de concept. Utilisation maximisée de la peur à des fins opportunistes. Réalisation de publicités reposant essentiellement sur des séquences d'adversaires montrés hors-contexte et sur une narration à la tonalité dramatique. Une approche percutante, qui attire l'attention et qui convaincra vite. Malheureusement. À l'image de notre époque. C'est une recette.
D'un autre côté, il y a la méthode longue et honnête, qui consiste de miser sur l'avenir, au-delà d'une simple élection. D'utiliser la créativité autant sur le plan stratégique que conceptuel pour allumer des feux de propagation virale fondés sur la vérité, sur la réalité, sur des aspirations sociales assumées, bref, de construire et non de se faire élire. De déclencher un réel bouche-à-oreille. De stimuler des échanges, une vraie conversation, de savoir écouter et évoluer. Car être élu, nous l'avons trop souvent constaté depuis quelques temps, ça ne veut rien dire. Être élu pour les bonne raisons, c'est se voir donner un mandat clair basé sur notre vision. Le contraire n'est que le pouvoir pour le pouvoir. Ne me parlez pas de changement, ce mot galvaudé par les pires politiciens. Parlez-moi de bâtir. Il n'y a pas de recette quand on emprunte cette voie.
Ce dilemme s'applique à toutes les marques, à tous les individus, ce n'est pas un dilemme entre le bien et le mal, mais plutôt un choix entre la patience calme génératrice de fondation solide et l'impulsivité égoïste qui n'entraînera que du vent. Pour moi le choix est évident. Entre vous et moi, les publicités honnêtes en politique ne sont pas toujours celles que l'on croirait...
Le printemps est de retour...
Je viens tout juste d'être témoin d'un nombre étourdissant de manoeuvres dangereuses sur la route. Comme à tous les printemps lorsque la température monte et que la chaussée devient sèche, certains jeunes thons comme d'autres pas si jeunes, se prennent soudainement pour des pilotes de F1. Ils sont aussi stupides, narcissiques qu'irresponsables. Parlez-en à vos proches, à vos enfants, il faut dévaloriser socialement ces comportements de deux de pique.