Enfin un message du Lait qui est digne de l’héritage publicitaire de la marque! Car ce dernier message est très réussi. Prudent, mais très efficace car le courant passe et le bénéfice ultime, le réconfort, est enfin transmis. Je dis prudent, car le risque de se planter est quasi nul quand on utilise comme trame d’ambiance une chanson consacrée par voie de sondage «la chanson la plus réconfortante des Québécois» et qu’on tourne des scènes typées qui montrent différents segments de la population. Mais soyons honnête, cette publicité est très habilement réalisée, la direction artistique est tout simplement superbe, l’utilisation du tricot de laine tout à fait approprié et le choix de la chorale pour l’interprétation de la chanson absolument intéressant et rassembleur. Un bel exercice qui devrait replacer la marque au sommet des annonceurs québécois. Et même un peu plus.
Je tiens par contre à souligner qu’il a fallu deux années d’errance et de publicités tout aussi étranges qu’incongrues pour enfin trouver le juste ton avec cette plateforme nommée «Source naturelle de réconfort». Et ça, franchement, ce n’est pas très fort. Les louanges actuelles sont amplement méritées, mais il faudra se souvenir des leçons des dernières années: Le Lait est une marque rassembleuse, accessible, qui transcende la culture populaire pour rejoindre la population dans une zone privilégiée. Les «trips» de création absurdes, notamment les marionnettes présentées l’an dernier, tout comme les exercices de style qui prennent le dessus sur le concept (les situations avec la grand-mère en 2009) n’y ont pas leur place. C’était clair avant, c’était évident pendant et ce l’est encore plus aujourd’hui avec le succès de cette publicité qui devrait selon moi être éventuellement souligné lors du gala des Prix Créa. Une réussite immaculée pour une stratégie en tons de gris.
Nike et Cyrano à ma chronique pub
J’ai vraiment apprécié présenter cette nouvelle publicité de Nike lors de ma dernière chronique pub à l'émission l'Extra sur V. J’aimerais toutefois ajouter une précision qui explique en partie l’efficacité du message: les vers initiaux de la poésie d’Edmond Rostand dans Cyrano de Bergerac ont été truqués pour servir la cause de la publicité en question. En bref, on a légèrement triché. Les vers eux-mêmes ne semblent pas avoir été modifiés, mais plusieurs d’entre eux ont été supprimés pour faciliter le rythme et la pertinence. On a d'ailleurs décortiqué de manière brillante la publicité et le texte sur ce blogue français. Voilà, je vous la remontre pour notre plaisir à tous!
mercredi 2 février 2011
Une stratégie en tons de gris…
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