Je n’ai jamais parlé d’une campagne de publicité de mon agence, Défi, dans mes précédents billets. Un choix éthique. Comment pourrais-je me permettre de critiquer objectivement l’une de nos campagnes quand je suis émotionnellement impliqué? Impossible. Mais là, j’ai décidé de faire une exception.
Nous venons de lancer la campagne Diremerci.ca de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec. La campagne sera diffusée à la télé début mai, mais le microsite est fonctionnel depuis la semaine dernière. Cette initiative a pour objectif de souligner la Semaine de l’infirmière et d’inciter la population à formuler des témoignages à un infirmier ou une infirmière qui a fait la différence. Parce que les infirmières (je vais éviter de dédoubler les genres, alors vous comprendrez que je vous estime tout autant messieurs les infirmiers) font une réelle différence tout au long de notre vie, de la naissance à la mort. Que ce soit pour nous, pour nos proches, pour nos amis, pour nos ennemis, quand ça fait mal, quand on est vulnérable ou quand on sent la fin. Une différence marquée à la fois par l’empathie et l’aspect relationnel, mais surtout par la confiance. Et, selon moi, la base du lien de confiance entre les infirmières et les patients réside dans le professionnalisme et les compétences. Ce n’est donc pas un hasard que le thème de la campagne de cette année soit «Professionnels au cœur de l’action». Ce professionnalisme doit être reconnu à sa juste valeur.
Je suis fier de notre campagne, car la publicité peut aller au-delà de la vente, de la modification d’une perception ou de l’adhésion à un message: elle peut parfois faire du bien. Le web 2.0 est un véhicule très efficace en ce sens qu’il favorise la participation, mais surtout la propagation virale. Évidemment, cette campagne se servira de médias de masse pour favoriser l’achalandage du microsite, mais je crois que ce sera le bouche-à-oreille qui fera véritablement le travail de fond d’inciter les gens à prendre quelques minutes de leur temps pour écrire un mot à une infirmière (ou à une équipe, une unité, puisque les noms peuvent parfois nous échapper…). Alors, je vous invite tous dès maintenant à faire votre part pour témoigner votre reconnaissance à la profession infirmière. Car, si la stratégie fonctionne, elle fera peut-être des petits: pourquoi ne pas reprendre le principe pour les enseignants? Les éducateurs en garderie? Les préposés aux bénéficiaires? Les travailleurs sociaux ? Les psychoéducateurs? Toutes des professions primordiales au maintient du tissu social. Nous vivons dans un monde où, malheureusement, le simple fait de dire merci est devenu trop rare, pour toutes sorte de raisons, bonnes ou mauvaises. Tout va toujours trop vite. Mais je crois sincèrement que notre société repose plus que sur une économie de marché: elle repose sur des gens qui s’impliquent, qui y mettent tout leur cœur, des gens qui font LA différence.
www.diremerci.ca