Nous vivons dans un univers où trop d'individus croient réellement qu'on s'intéresse à eux, à tort. Trop de gens sont centrés sur leur nombril. Trop de gens jouent à l'autruche. Des individus qui parlent sans jamais réellement écouter. Des individus qui émettent une opinion à la seconde, sans réfléchir, et qui n'influencent finalement personne. La blogosphère regorge de ce type d'individu. Twitter et Facebook aussi. La compulsion à vouloir «paraître» prend toute la place de la réflexion de «l'être». Superficialité généralisée. Le dialogue sain implique une empathie et une ouverture à l'autre. Cette écoute engendre le mérite et la réciprocité. La réelle conversation est donc la base de la «relation». Pourquoi serait-ce différent pour les marques?
Est-ce si difficile de considérer l'état d'esprit du consommateur lorsqu'on s'adresse à lui? De prendre le temps de se mettre dans sa peau, de tenter de ressentir ce qu'il ressent, de sentir son pouls? N'est-ce pas là la base de toute approche publicitaire? C'est pourtant sur ce point précis que trop d'annonceurs se plantent royalement. J'en sais quelque chose, c'est toujours délicat de dire à un client de l'agence que ses «cibles» n'ont strictement rien à cirer de sa publicité et que c'est probablement leur dernier souci que de même tenter de bien saisir le message. Les annonceurs intelligents comprennent et savent se placer dans la peau de leurs clients. Ils reconnaissent l'importance d'être exceptionnel pour mériter leur attention. Là, et seulement là, pourrons-nous envisager rencontrer certains objectifs marketing. Faites l'exercice et demandez-vous si un annonceur mérite réellement votre attention quand vous êtes exposé à sa publicité.
Le corollaire entre l'exposition répétée à un message publicitaire et les ventes est selon moi une fausse prémisse. Le fameux «top of mind» ne tient plus. Certaines personnes, surtout celles qui se croient lucides, continuent à croire que l'humain achète ce qui lui vient en tête en premier. Je crois plutôt qu'il achète ce qui le fait sentir bien, ce qui alimente son estime de soi, ce qui lui donne le sentiment de faire une bonne affaire, et là je ne parle pas de prix. Les premières marques à lui venir en tête seront sûrement les premières qu'il cherchera sur Google, point. Rien de plus, rien de moins. Et s'il achète spontanément, ce sera une marque avec laquelle il vit une relation saine, une marque qui livre la marchandise, qui sait le comprendre, dans laquelle il a confiance. Les monologuistes sont définitivement déclassés car ils n'ont aucun mérite.
WOW!
RépondreSupprimerSuperbe article et au combien vrai! Entre ce que la marque veut passer comme message et ce que le client veut: il y a parfois un monde!
Francine Morin
Oui, mais Mathieu, c'est compliqué la conversion au dialogue...faut écouter...pis ça, c'est une nouvelle fonction...
RépondreSupprimerla répét c'est ce qu'on vend...10 spots radio pour 2500$...qu'ils soit plate ou pas...c'est le même prix...pis ç'est facile a acheter...tu fais un chèque...pis tu approuves le spot...pis tu te fais un petit latté... C'est un problème quand c'est trop facile...
Une chance que ça marche de moins en moins...ça force les choses un peu quand ce n'est plus payant.
Je pense que l'industrie va devoir rendre ça aussi facile d'entrer en conversation avec le prolétaire... de publicitaire faudra se transformer en animateur de marque... Comme en politique, les conversions se feront un a un...en serrant des mains virtuelles...
Encore 10 ans?
Très bon texte , mais tu as sûrement remarquer sur Twitter on endosse d'abord la personne avant ça marque .
RépondreSupprimerJ'abonde en ton sens. C'est vrai pour la pub, mais j'élargirais aux communications externes professionnelles en général. Il y a un variable humaine à prendre en compte.
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