Vous avez un bon produit, disons une sauce pour les pâtes. Un produit primé, entre autres, à l'émission l'Épicerie. On peut donc dire, dans ce segment, que vous êtes assez exceptionnel. Que devez-vous faire pour bien le mettre en marché? Normalement vous établirez un positionnement unique à votre marque pour bien transmettre l'excellence du produit dans un registre qui plaira possiblement autant aux célibataires pressés qu'aux familles. Vous tenterez de développer une identité visuelle qui donnera le goût d'essayer le produit une première fois, sachant qu'on risquera de répéter l'action car le produit est bon. Vous irez aussi négocier le meilleur placement possible sur les tablettes en épicerie. Et finalement, pour stimuler la demande et favoriser la croissance de la notoriété de la marque, vous investirez peut-être dans une campagne publicitaire. Des gros sous dans le contexte économique actuel pour une PME locale.
C'est ce que fait la Reine des sauces, un produit québécois. Mais très mal. Super produit mais design d'étiquette et identité visuelle déficients et fades. Publicité télé totalement ratée: interprétation amateure et surjouée par des comédiens qui n'en sont pas ou qui étaient mal dirigés, réalisation mal rythmée (le message de 30 secondes semble durer 1 minute), tonalité pseudo humoristique qui ne lève pas et qui use la patience du téléspectateur à la longue, bref, un film publicitaire mal conçu, un investissement qui ne rapportera jamais les dividendes espérés et qui entraînera peut-être la pire des situations, le démarketing, soit une stagnation ou une baisse des ventes. En résumé, une publicité qui prend le consommateur pour un cave, car en parler n’est plus suffisant de nos jours. Il faut en parler en bien.
Ma mère zappe chaque fois qu'elle voit cette publicité qui se termine par un petit garçon qui déclame «Full Capotanta!» (c’est dommage pour lui car il semble avoir une belle énergie et un certain potentiel). Plusieurs de mes amis et collègues sont horripilés par celle-ci. Pour ma part, je croyais véritablement à une farce la première fois que j'ai vu le message un matin à TVA, mais si ça avait été un réel pastiche, on aurait bien senti la référence, ce qui n’est pas le cas. C'est réellement Full Capotanta qu'une organisation ne réalise dans quelle situation elle place sa marque et par le fait même tous ses employés en improvisant ainsi. C'est Full Capotanta que son représentant média ne lui dise pas à quel point son message est inefficace avant de le diffuser. C'est Full Capotanta que le client lui-même approuve ce type de publicité.
Y-a-t-il une vraie agence derrière cet exercice? J’en doute. Franchement, je trouve ça vraiment triste pour cette marque québécoise, car je le répète, son produit est super bon… Mais ce n’est plus suffisant aux yeux du consommateur en 2010. Et vous, qu’en pensez-vous?
Full poche!
RépondreSupprimerÇa me dépasse...
RépondreSupprimerLe slogan est bien choisi quand on sait que Capotante en italien vient du verbe capotare, qui veut dire chavirer... Et quand on cherche Reine des sauces, on comprend que leurs conseillers ne sont pas forts en web non plus :-)
RépondreSupprimerLa preuve que n'importe quel plouc peut s'improviser publicitaire. La PME aurait dû faire plus de recherches...dommage. Quelque chose me dit que le comédien est aussi le planificateur, le concepteur, le réalisateur... Ça sent le package tout en un pas bon, pas cher.
RépondreSupprimermatante aussi zappe ! Surtout la grimace qu'il fait le petit à la toute fin, les dents serrées : pas capab' C'est poche en effet et j'espère que c'est du Home made, autrement dit, que personne n'a payé pour ça....
RépondreSupprimerJe n'avais pas vu cette pub et voilà qu'après deux visionnement, j'ai ajouté le jeune comédien sur ma liste noire.
RépondreSupprimerÇa sent le package mais au moins, ils n'ont pas payé le gros prix comme Coors Light et la fameuse ligne : Chow Bye !
Coté labelling : ouin fade l'étiquette, on dirit une vieille étiquette de Cordon Bleu. Dommage car la signature de la marque est intéressante.
... et bien moi je dirais que la pub va très bien avec la sauce.
RépondreSupprimerLes deux sont fade, de mauvais goûts et manque de piquants.
Désespérant! Soupir!
RépondreSupprimerJ’vais me permettre une petite crisette dans un style que je dirais « Paul Arcanesque ». Je l’ai sur le cœur depuis longtemps, alors à moi de ventiler! Merci. :P
RépondreSupprimerFull Capotanta... C'est qui le tarlaid qui a pensé à ça? Non... À vrai dire, j'veux pas savoir, je pourrais peut-être le croiser un jour. Alors, c'est quand au court de tout le processus de création, de rédaction, d'approbation, de correction, de casting, de réalisation et de diffusion qu'on s'est dit avec assurance « Ok, j’aime ça c’te concept là! Ça va vendre.»
Comment ils ont pu penser un instant que c'est une pub qu'on voudrait revoir? Parce que dans le fond, ça sert à ça l'humour en pub. Ça doit être assez drôle pour nous donner le sourire 20 fois au cour d'une soirée.
Pauvre petit gars, même pas ado et déjà il va avoir de la misère à s'faire des amis... Et je ne suis pas sarcastique ici. Une pub comme ça, ça te colle au fesse toute ta vie. C'est comme la toune « À 16 ans » que Guillaume Lemay-Thivierge ne réussi pas à envoyer aux oubliettes ou l’autre annonce du père de famille qui danse comme un illuminé en disant « On mange de la fondue! »… On l’a pas revu non plus, si je ne m’abuse…
Ce genre de désagrément, à mon avis, devrait être passible d’amendes compensatoires pour « dérangement récurant à domicile ». Voilà! Merci. :P
Triste...
RépondreSupprimer