Créa, car j'existe
Le gala est toujours un peu long, surtout quand on tombe dans un déficit glycémique à la suite d'un coquetel un peu trop arrosé. Mon agence ne gagne jamais, mais n'y soumet que rarement ses projets. Les gagnants sont souvent les mêmes, ce qui n'enlève rien à leur mérite. Le bar gratuit ferme un peu trop tôt, mais un bar gratuit, ça ferme toujours trop tôt. Et j'y retournerai. C'est mon pèlerinage annuel. J'aime y sentir le pouls de mon industrie, rassemblée, hétéroclite, colorée, snob, sympa et branché à la fois. J'y retournerai car ça me stimule. Car de faire ça au TAZ est très cool. Que les gens d'Infopresse sont super gentils, surtout Marisa. Bref, je vais aux Créa car Défi existe, car j'existe.
Photo de la soirée par Leitmotiv Studio : http://www.flickr.com/photos/leitmotivstudio/
Rapaille, la guillotine est tombée
Je suis un devin, j'avais prévu que Clotaire ne finirait pas son projet. Rapaille est un fumiste, soit, mais sa démarche et ses accomplissements sont indéniables. J'en parlais avec un collègue créatif hier et nous étions totalement d'accord sur deux choses : Rapaille est très intéressant et il aurait dû se la fermer à la suite de ses premières séances de groupes de discussions. Il ne réalisait tout simplement pas l'ampleur de l'intérêt que la communauté de Québec pouvait lui porter. Il ne connaissait pas vraiment Québec. Là il sait et ne reviendra pas. La meilleure des situations disent les uns. Je fais plutôt parti des autres, marginaux, qui croient que Québec aurait pu sortir gagnante de tout ça. Mais moi c'est moi et les médias en ont décidé autrement, ils ont choisi la voie démagogique, populiste et unidirectionnelle, celle de ne montrer que ce que les gens veulent voir: le lynchage de celui qui dit tout haut ce que le reste de la province pense tout bas.
L'air mais pas la chanson!
Ma gentille blonde se cherchait des souliers pour le printemps dimanche dernier. Elle s'était fait dire par une amie qu’une boutique nommée «Tendance » tenait ce qu'elle recherchait. Arrivés à ladite boutique, nous avons remarqué des modèles de sandales Merrel qui dataient de 3 ans, le décor n'était pas très réussi et affichait un air de mélamine simili-bois pâle circa 1998, et pour couronner le tout, la musique génératrice d’ambiance était celle du disque Tourist du groupe Saint-Germain, un tube vieux de 10 ans usé jusqu'à la moelle... Bref, si vous avez l'audace de vous donner un nom comme «Tendance», de grâce, arrangez-vous pour avoir la chanson et pas seulement l'air.
Pas d'accord avec toi, pour Rapaille, sur deux points.
RépondreSupprimerPremier point. Il est venu pour mettre comprendre Québec dans le but de la mettre en valeur. Tu écris Il ne réalisait tout simplement pas l'ampleur de l'intérêt que la communauté de Québec pouvait lui porter. Il ne connaissait pas vraiment Québec. Oui mais n’est-ce justement pas ce qu'il était censé faire, comprendre Québec !
Deuxième point. C'est la faute aux médias ? Allons donc ! Le Soleil fait enquête sur le CV de Rapaille. Après tout, les contribuables de Québec paient de leur bon argent pour un travail à un consultant. Le Soleil relève des erreurs et des inexactitudes dans son CV. Moi, ça me dit d'abord que les gens qui l'ont engagé se sont basés sur une réputation. Ils n'avaient justement pas tort, diras-tu. Ça me dit surtout que, si tu la mérites, ta réputation, alors pourquoi maquiller ton CV ? Que Rapaille entreprenne pour la première fois un contrat avec une ville, je n'ai rien contre, pourquoi pas ? Mais quand il prétend avoir fait d'autres villes, ça ne va plus.
Quant à moi, son contrat est résilié parce que le lien de confiance est brisé. C'est irrémédiable. Je te propose une analogie – que je vais essayer de rendre la moins boiteuse possible, mais qui le sera bien sûr quand même un peu, comme toutes les analogies.
Supposons que Défi (Labeaume), pour le compte d'un client (les contribuables québécois), engage… disons, un traducteur, tiens (eh eh), notamment sur la foi du CV dudit traducteur. Qui prétend avoir un baccalauréat en traduction et avoir fait des traductions fort réussies pour Bell et Hydro. Le comptable du client, chargé par le client de vérifier où va son argent, apporte la preuve que ledit traducteur n'a pas un baccalauréat en traduction mais plutôt en sociologie et que ses traductions pour Bell et Hydro sont en fait pour des sous-sous-sous-traitants des deux entreprises qui, elles, ne connaissent pas son nom. Tu peux bien lui faire faire ta traduction tant que tu voudras, à ton traducteur. Ton client n'y croira pas, ton client se demandera même jusqu'à quel point il peut encore te faire confiance, à toi. Est-ce la faute du comptable ?
@Hélène
RépondreSupprimerD'accord avec toi sur le bris de confiance entre Rapaille et la population et sur la structure de ton analogie, très pertinente. Mais crois-moi, il n'y a pas de bris de confiance entre Labeaume et Rapaille. Labeaume est simplement frustré de ne pas pouvoir innover. Et ce bris a été causé par une enquête dont la seule et unique motivation était de remettre à sa place un contractuel trop flamboyant et excentrique qui semblait trop au-dessus de ses affaires et qui disait tout haut ce qu'un paquet de gens pensent tout bas. Rien de tout ça ne peut justifier les mensonges de Clotaire. Il était cependant en plein processus et peut-être trop candide... Finalement, j'aurais aimé que le journaliste du Soleil mette aussi en perspective les réussites tangibles du personnage et de sa démarche, réussites qui ont aussi contribué à forger sa réputation, au lieu de seulement relever les anomalies de son CV. Me semble que ça aurait été plus pertinent pour l'ensemble de la population et son droit à une information pas trop biaisée. Là, tout ce que l'on sent, c'est du mépris, c'est un raccourci trop facile.
Je suis tout à fait d'accord avec tes affirmations par rapport à Clotaire Rapaille.
RépondreSupprimerJe pense que, pour la part des journalistes, ils n'ont simplement pas appréciés le fait qu'il se serve d'eux pour chercher l'empreinte de Québec. Et ils ont gommés dans la démagogie.
Je pense entre autre à une entrevue un certain matin à Radio-Canada, avec un certain expert, scientifique du cerveau (je ne me souviens plus du nom mais je me souviens qu'il venait des vieux pays) qui parlait de ses méthodes à lui concernant le scan des activités cervicales en lien avec des stimuli publicitaires et autres. Il affirmait qu'il était impossible de lire quoi que ce soit provenant du cerveau reptilien… Son erreur était juste grossière et l'animateur n'a rien vu (son but de toute façon été évidemment de planter les théories de Rapaille): le cerveau reptilien de Clotaire Rapaille n'a rien à voir avec le vrai cerveau physiologique, celui qu'on a tous dans le crâne, branché directement sur la colonne vertébrale. Non, il fait plus référence à l'inconscient, aux réflexes et à l'impalpable. L'erreur à Rapaille aura été selon moi de l'avoir nommé «reptilien». Ça a causé bien des mésententes.